30 janvier 2023

Pas coconstruire, Seulement Nous Utiliser : le SNU et l’éducation populaire, un rendez-vous raté

Par allumefeu

J’ai travaillé une année complète dans une association d’éducation populaire. Rattaché aux politiques publiques, j’étais plus particulièrement en charge du SNU, avec plusieurs objectifs : influer sur le SNU au niveau national en représentant la vision de mon organisme auprès du ministère, influer sur le SNU au niveau préfectoral en insufflant la vision de mon association dans le déroulé opérationnel des séjours, et enfin, tant qu’à faire, obtenir une part du gâteau financier que représente ce coûteux dispositif jeunesse. Le premier s’est heurté à un mur, le deuxième à des regards désolés, le troisième aux deux. Retour d’expérience critique.

Le SNU, c’est quoi ?

Le Service National Universel (SNU) est un dispositif jeunesse issu d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Il concerne les jeunes de 16 ans, aujourd’hui volontaires à titre expérimental. Demain, il aura vocation à être obligatoire pour remplacer la journée défense et citoyenneté, et à concerner l’ensemble d’une classe d’âge. Cela représente 800 000 jeunes par an. L’expérimentation est renouvelée chaque année depuis 2019 et prend la forme suivante :

  • Un « séjour de cohésion » de 12 jours, durant lequel 100 à 200 jeunes issus de départements différents vivent dans un centre et font diverses activités. Répartis en équipes de 10 (appelées maisonnées et guidées par un encadrant appelé tuteur de maisonnée), puis en groupes de 40 (appelés compagnie et dirigés par un cadre de compagnie ou encore capitaine). Les activités sont assez variées. 1 journée est entièrement consacrée à la Défense nationale (ce qui n’exclut pas l’intervention de corps en uniforme tout le long du séjour), les autres jours sont consacrés à la cohésion sociale, à la découverte de l’engagement, et à l’activité physique et sportive. Cette phase devrait devenir obligatoire.
  • Une mission d’intérêt général, de 12 jours également (ou 84h), dans une association, une administration, ou un corps en uniforme. Cette phase également devrait être obligatoire à termes.
  • Une troisième phase, facultative, sera le service civique, qui s’inscrira désormais dans le cadre du SNU.

C’est aujourd’hui le séjour de cohésion qui suscite le plus de critiques, au point que la mission d’intérêt général et le service civique sont oubliés… Ça tombe bien, le gouvernement aussi les a oubliés !

Le séjour de cohésion nécessite une logistique monstrueuse. Pour le mettre en œuvre, l’intention affichée est de faire travailler main dans la main pour un objectif commun l’Éducation nationale, l’armée, et l’éducation populaire (coordonnée par les fonctionnaires de la jeunesse et des sports) afin de bénéficier de la complémentarité de ces différents acteurs.

Mais alors, faire travailler des acteurs différents en complémentarité, c’est chouette non ?

Oui bien sûr, l’idée est louable et si ça marche bien, le résultat peut être sans doute chouette. Mais la méthode choisie a de quoi décontenancer.

La recette pour un SNU réussi selon le gouvernement ? On prend des gens qui n’ont pas du tout la même fonction, ni le même but, ni la même culture, et qui ne travaillent jamais ensemble, on mélange tout ça sans préparation et… PAF ! ça fait n’importe quoi. J’ai été témoin d’incompréhensions, de contradictions, de disputes mêmes, en pleine réunion, de ces différents acteurs, chacun voulant faire comme il a l’habitude de faire et ne comprenant pas la même chose des objectifs du SNU.

Par exemple, alors que je tentais de me faire recruter comme chef de centre (directeur de séjour de cohésion) pour le compte de mon association, je passe en entretien d’embauche. Je suis reçu par une fonctionnaire de la jeunesse et des sports, un militaire, et le recteur d’académie de l’Éducation nationale. En vient une discussion sur la pédagogie à appliquer.

Ayant bien révisé mes circulaires (et étant issu de l’éducation populaire), je sais que le gouvernement a demandé de réduire au minimum les activités en pédagogie descendante, pour préférer des pédagogies participatives ou par le jeu. Je défends donc cette conception et, puisqu’elle vient d’un document du ministère, ne me doutant pas une minute de la controverse que j’allais soulever. En effet, le militaire n’est pas d’accord : le séjour de cohésion doit être uniforme partout en France et donc on ne peut pas se permettre de pédagogies autres que descendantes. Je vois l’horreur sur le visage de la fonctionnaire de la jeunesse et des sports, qui tente de nuancer ses propos. Le militaire ne l’accepte pas et rebondit. S’en est suivi un dialogue de sourds à la limite de la dispute durant 5 bonnes minutes entre les deux gestionnaires du projet, devant un candidat à l’embauche. Pour ceux qui se demanderaient quel était l’avis du recteur d’académie, il était à moitié en train de dormir sur son bureau. La fonctionnaire de la jeunesse et des sports me rappelle quelques jours après pour me signifier que je ne suis pas pris… et me précise que c’est bien dommage car c’est le militaire tout seul qui n’a pas voulu ! Quelle formidable synergie entre collègues !

De manière générale, depuis 2019 et le début de l’expérimentation, l’intention d’impliquer l’éducation populaire a été affichée sans ménagement. Dans les faits, le gouvernement cherche plutôt à profiter de son vivier de recrutement pour ses encadrants… Et encore, seulement en bas de la hiérarchie (on y reviendra ensuite). L’éducation populaire est consultée, reconsultée, rédige des notes, des plaidoyers, etc. Sans que rien ne bouge. On ne cherche que la validation de ce qui est déjà décidé. Les fonctionnaires de la jeunesse et des sports sont peut-être les plus à plaindre dans cette organisation : ils passent leur temps à organiser des consultations pour finalement recevoir leurs instructions d’en haut. Le résultat ne se fait pas attendre : un affichage de dispositif d’éducation populaire qui en viole de nombreux principes. On pourra citer par exemple le règlement intérieur qui prévoit des « punitions » (oui oui en toute lettre) qui sont des services pour la collectivité comme faire à manger ou ramasser les poubelles. De quoi bien dévaloriser le service et les métiers du service, en somme. Et encore, ça c’est quand ce n’est pas le personnel issu des corps en uniforme qui instaure des punitions collectives à base de pompes et de gainages à 5h du matin à des gamins qui pleurent, parce que les militaires refusent d’écouter les encadrants issus de l’éducation populaire et titulaires du BAFA alors qu’eux n’ont ni expérience, ni formation d’encadrement de mineurs (cf. article de Mediapart du 13 juillet 2022). 

Citoyenneté ou mise au pas ?

De plus, le SNU, sous couvert d’apprentissage de la citoyenneté, reste sur constamment le fil entre citoyenneté et militarisation.

Le lever des couleurs au son de la Marseillaise, est-ce de la citoyenneté ou du nationalisme ? Cela dépendra de l’appréciation de chacun. Oui mais c’est chaque jour. Cela dépendra de l’appréciation de chacun. Et le fait que ce lever des couleurs est à 6h ? Oui mais si la journée-type est adaptée en conséquence ? Bon d’abord elle ne l’est pas puisque les jeunes se couchent à 23h, et quand bien même on se demandera l’opportunité de décaler la journée-type pour faire lever des adolescents de 16 ans à 6h, mais est-ce pour autant de la mise-au-pas ? Et le fait que ce soit en uniforme ? Bon c’est vrai que ça fait beaucoup mais est-ce de la militarisation pour autant ? Et le fait que l’uniforme soit intégral et inspiré de celui de la police ? Même question. Et le garde-à-vous ?

Le SNU est rempli de ces questions dont on ne sait trop que répondre.

On se rappellera aussi que le SNU comprend notamment un aspect sur le devoir de mémoire. Loin de moi l’idée d’en faire un mauvais symbole : le devoir de mémoire me paraît essentiel quand il est fait avec une approche réellement mémorielle et scientifique. On se souvient, on réfléchit à la complexité de l’Histoire… ou sinon, version SNU : on prend une centaine de mineurs à qu’on oblige à rester plantés droit comme des piquets en plein soleil pendant plusieurs heures devant des discours officiels, provoquant des dizaines d’insolation et plusieurs malaises pour l’appel du 18 juin. Riche idée !

Il ne suffirait pas de former l’encadrement ?

C’est vrai qu’avec les différents exemples que l’on a vus, pas mal de choses pourraient être réglées par une formation et une information adaptées. En effet, les militaires ou réservistes n’ont aucune idée de comment s’occuper de mineurs en accueil collectif, alors ils font ce qu’ils savent faire : des préparations militaires. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des séjours de deux semaines que l’on peut effectuer en tant que jeune adulte ou à partir de 16 ans au sein de l’armée ou de la gendarmerie et qui sert à découvrir la vie militaire. Ah oui c’est très bien tout ça mais s’il est vrai qu’aujourd’hui, les participants volontaires du SNU sont plus ou moins militaro-compatibles (beaucoup sont enfants de militaires, policiers, ou souhaitent le devenir, selon une étude de l’INJEP1), ce ne sera pas le cas demain avec un SNU obligatoire. Lorsque je travaillais dans l’organisme d’éducation populaire sus-cité, on a bien tenté de faire valoir que s’occuper de mineurs mobilisait d’autres compétences que de gérer une troupe de soldats en proposant de créer des formations adaptées aux séjours de cohésion, sans succès.

Le personnel de l’Éducation nationale s’en sort un peu mieux, ayant l’habitude de travailler avec des jeunes, mais il est assez limité dans l’encadrement direct puisque le séjour se déroule en juin donc quand les enseignants ont cours… Et puis le séjour de cohésion reste bâti sur un modèle « séjour de vacances », avec des pédagogies participatives, donc loin, très loin, de ce que le système scolaire connaît actuellement !

Le problème, c’est qu’apparemment, gouvernement comme armée comme Éducation nationale, s’accordent à dire que les clowns de l’éducation populaire n’ont rien à apprendre aux gens sérieux. Il en ressort que la formation des chefs de centre est sous l’égide de l’armée, plus précisément organisée par l’École Navale de Brest. Quant aux adjoints, c’est l’Éducation nationale qui s’en charge.

Est-ce que les cadres de compagnie et les tuteurs de maisonnées sont formés par l’éducation populaire alors ?

Non, ils sont « formés » et deviennent des experts de l’encadrement de mineurs en 2 jours, dans les 2 jours précédant l’arrivée des jeunes, par le chef de centre et ses adjoints.

Mais parlons un peu de cette hiérarchie. Au niveau supérieur, le chef de centre est entouré de deux adjoints : un adjoint éducatif et un adjoint d’encadrement. Cette triarchie a été bien pensée, pour accueillir dans sa complémentarité une personne issue des rangs militaires, une personne issue de l’éducation populaire, et une personne issue de l’Éducation nationale. Ce n’est pas ce qui se passe. Les postes de chefs de centre et d’adjoint sont globalement monopolisés par l’Éducation nationale et les armées. Les chefs de centre, particulièrement, sont, sauf exception, tous issus des rangs de l’Éducation nationale. Pour rendre compte de cette belle représentation équitable, on retiendra la session de 2019 où les 12 séjours de cohésion organisés n’ont vu qu’un seul chef de centre issu de l’éducation populaire (et encore, il s’agissait d’une personne issue de la Ligue de l’enseignement, association largement inféodée à l’Éducation nationale). Les capitaines de compagnie sont traditionnellement des réservistes ou apparentés, même si cela est moins systématique.

En fait, la place de l’éducation populaire dans le séjour de cohésion, c’est uniquement de fournir des tuteurs de 19-20 ans, c’est-à-dire le bas de l’échelle qui doit faire ce qu’on lui dit.

Si au moins ça incite les jeunes à l’engagement…

Oui c’est vrai. Susciter l’engagement chez les jeunes est une bonne chose et un objectif à atteindre… À moins que l’on ne se trompe de constat ?

Mettre sur pied un dispositif de cette taille (je rappelle qu’à termes c’est 800 000 jeunes par an) pour susciter l’engagement, c’est prendre comme présupposé qu’il s’agit d’un domaine à travailler, que les jeunes ne sont pas engagés. Or, tant l’INJEP2 que France Bénévolat3 concluent dans leurs études que les jeunes sont les moteurs de l’engagement associatif en France, et surtout que l’engagement des jeunes est de plus en plus hors des radars statistiques puisqu’il sort des institutions. Les jeunes ne sont pas moins engagés, leur engagement est différent. Partant de là, vouloir remettre la jeunesse à l’œuvre par le SNU, c’est bel et bien oublier que les jeunes ne l’ont pas attendu pour se retrousser les manches.

En admettant toutefois qu’il faille travailler sur l’engagement des jeunes, le SNU ne se donne pas les moyens d’y répondre. La mission d’intérêt général (MIG), deuxième phase du dispositif et censée être le moment où les jeunes désengagés se mettent à pied d’œuvre, est délaissée. L’organisation des séjours de cohésion demandent tellement de ressources aux administrations que la MIG est oubliée. Les participants au séjour de cohésion ne sont pas sensibilisés à la question, les administrations ne veulent pas accueillir les participants, les associations rechignent devant le manque de moyens, et aussi un peu parce qu’elles sont mises devant le fait accompli. Tout n’est pas de la faute de l’État, mais l’État occulte la question.

Pire, on essaie de nous vendre un dispositif catalyseur de l’engagement, mais en 2020, les crédits alloués au SNU dans la loi de Finances ont été retirés… du Service Civique ! Mais si vous savez cette troisième phase facultative vers laquelle tous les participants au SNU voudraient s’orienter au sortir de la MIG ! Résultats : je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, mais en septembre 2020, l’organisme pour lequel je travaillais et qui travaillait beaucoup dans le domaine du service civique n’avait plus le droit de conclure des contrats de plus de 6 mois là où ils fonctionnaient habituellement avec des contrats de 9 ou 12 mois ! Magnifique catalyseur d’engagement !

Et enfin, au besoin de rappeler une évidence, si c’est obligatoire, ce n’est pas de l’engagement. Un SNU obligatoire qui a pour objectif de promouvoir l’engagement a quelque chose d’antithétique en soi.

Bon mais c’est encore le stade expérimental, donc ça peut changer ? C’est à ça que ça sert non ?

Oui, c’est vrai. Et en même temps on sait que ça ne changera pas tant que ça. D’une part, il ne faut plus parler d’expérimentation en réalité, mais de « préfiguration » car, selon Gabriel Attal, une expérimentation laisserait la porte ouverte à un arrêt de l’expérience. On remarquera donc que la vocation expérimentale du SNU est derrière nous et que, sauf blocage (qu’on examinera ensuite), le SNU se fera, un point c’est tout.

D’autre part, depuis 4 ans, le SNU a acquis une longue tradition d’être mené au bulldozer par le ministère au détriment des fonctionnaires qui l’exécutent et surtout au détriment de l’éducation populaire, grande perdante de ce dispositif (si on met de côté les jeunes évidemment). Alors oui, de temps à autre, des choses changent, mais le processus décisionnel est opaque et la décision vient en réalité du ministère dans la plupart des cas. Et pour l’instant sauf exception, ça change plutôt dans le sens inverse de ce que souhaite l’éducation populaire.

Surtout, pour expérimenter, il faut avoir un peu de liberté. Quelle est la liberté expérimentale quand un règlement intérieur ultra-précis de plusieurs dizaines de pages est pondu au ministère et doit être appliqué tel quel dans tous les séjours ? Quand le programme est défini à l’heure près par le ministère et que l’échelon local n’a plus qu’à ordonner les jours et à trouver la ressource locale qui répond précisément à l’activité déterminée ? En cela, Gabriel Attal a raison. La préfiguration du SNU n’est pas une expérimentation, elle est beaucoup trop cadrée pour cela.

Quel avenir pour le SNU ?

Surtout, quand on voit l’avenir destiné au SNU, on se demande bien pourquoi continuer de perdre autant d’énergie dans une telle marotte.

Le SNU est déjà décrié pour son coût monstrueux (110 millions d’euros), alors qu’il ne concerne pas 800 000 jeunes mais seulement 40 000.

Le SNU est encore décrié pour sa mise en place au bulldozer et sa réalisation pleine d’amateurisme (je vous ai parlé de l’absence de formation des encadrants ?), alors que cela fait trois ans que c’est presque la même chose d’une année sur l’autre.

Surtout, l’avenir du SNU est assombri par des considérations juridiques. Il y a plusieurs petits problèmes juridiques non élucidés, comme l’interdiction pour les participants de porter des signes religieux, ou encore l’impossibilité de suivre un office religieux de son choix durant le séjour, ou encore le fait que l’obligation vienne contredire l’autorité parentale. Surtout, la Constitution4 soumet le principe de la sujétion à l’Etat à des nécessités de Défense nationale. Jusqu’à preuve du contraire, courir dans les bois pour le séjour de cohésion ou faire des maraudes dans le cadre d’une MIG par exemple, ne sont pas des raisons de Défense nationale (et la Défense nationale ne s’adresse normalement pas aux mineurs). Les constitutionnalistes estiment donc qu’une révision constitutionnelle est rendue nécessaire. Le gouvernement n’a même plus la majorité absolue pour voter des lois ordinaires, alors des révisions constitutionnelles sur un sujet aussi polémique… Je ne prédis pas l’avenir mais en tout cas ça risque d’être compliqué.

Une solution ?

Ce qui est bien avec le SNU, c’est qu’on peut proposer ce qu’on veut, on sait que de toute façon personne ne nous écoutera !

En soi, le principe d’un séjour obligatoire dont le projet éducatif tournerait autour de la mixité sociale et de l’apprentissage de la citoyenneté, pourquoi pas ? Se posera la question de l’idéologie d’État et de l’embrigadement, mais en étant vague on peut se dire que ça se résoudra avec une conférence de citoyens tirés au sort qui établira les programmes ou quelque chose comme ça.

Attendez mais, organiser un séjour qui promeut la mixité sociale et la citoyenneté… Guess what ? C’est le métier, que dis-je, le terrain de jeu de l’éducation populaire ! Alors laissons-lui toute sa place, laissons-lui la maîtrise d’œuvre et des postes de direction. Laissons-la expérimenter des formules différentes. L’Éducation nationale et l’armée pourrait avoir leur place, bien sûr, mais en tant que partenaires et intervenants, pas en tant que maîtres à penser.

Je ne dis pas qu’un tel projet serait souhaitable, mais j’attends de voir. Il aurait au moins le mérite d’être co-construit puisque cela fait partie de la culture de l’éducation populaire, et d’être conçu, même si c’est selon des directives, par des gens dont c’est le métier.

Ou sinon, on arrête d’essayer de rattraper tout ce qu’on trouve qu’il manque dans l’Éducation nationale dans un séjour unique de 12 jours, et on travaille sérieusement sur des programmes à long termes, moins intrusifs, et laissant plus de choix et de libertés aux jeunes ?

Dialogue

(1) Q. Francou, S. James, septembre 2019, pour l’Institut National pour la Jeunesse et l’Education Populaire : 31% des participants ont un parent qui travaille ou a travaillé pour l’armée ; la réponse la plus mise en avant dans les questions ouvertes concernant la volonté de rejoindre était la volonté d’avoir un encadrement militaire ; 63% des participants aux séjours veulent effecteur leur mission d’intérêt général dans la Défense et la sécurité ; etc.

(2) L’engagement des jeunes : une majorité impliquée, une minorité en retrait, N. Guisse, S. Hoibian, F. Labadie, J. Timoteo pour INJEP, 2016

(3) L’engagement citoyen et bénévole des jeunes : « Bilan de connaissances » et conditions de développement, D. Thierry pour France Bénévolat, 2018

(4) Article 34 de la Constitution de la Vème République